Les Sans radio et tous les habitants parisiens et banlieusards autour de la porte de Bagnolet en profitaient déjà, depuis trois ans, grâce au combat de l'association et à l'émetteur installé par TowerCast en haut des Mercuriales l'été 2016...
Cette fois, le DAB+ accueille officiellement les six émissions de radio France : France Info, France Inter, France Culture, France Musique, le Mouv et FIP.
Franck Rester, ministre de la Culture, l'a annoncé ce matin, 5 mars 2019 sur France Culture
Les antennes de Radio France seront sur la RNT
Évoquant la transformation numérique que traverse aujourd'hui l'audiovisuel, Franck Riester a indiqué que le CSA annoncera demain, mercredi 6 mars, l’inscription des antennes de Radio France dans la radio numérique terrestre, la RNT, qui passeront donc à la technologie DAB+ ("Digital Audio Broadcasting", "diffusion numérique audio" en français). Une petite révolution qui témoigne selon le ministre de l'ambition du gouvernement pour l'audiovisuel public :
Nous avons pris la décision de réserver six fréquences pour toutes les antennes nationales de Radio France [à savoir France Inter, France Info, France Culture, France Musique, Fip et Mouv'] qui leur permettront de diffuser en DAB+ à l'échelle du territoire, ainsi que des fréquences locales pour les antennes de France Bleu.
La technologie DAB+ de radio numérique hertzienne, complémentaire de la bande FM, "va permettre d'améliorer la qualité du son et d'enrichir les contenus de radio, à l'image de ce que la TNT a apporté à la télévision", a plaidé Franck Riester, alors que cette norme a du mal à s'implanter en France. La décision a été saluée par la présidente de Radio France, Sibyle Veil, sur Twitter :
Je remercie le ministre de la Culture de soutenir le déploiement des chaînes de @radiofrance sur la RNT. Ce choix technologique d’avenir va permettre d’améliorer l’accessibilité de nos radios publiques à tous les Français.
Le CSA va attribuer 24 fréquences dont 6 sont réservées à Radio France
Le CSA a décidé en 2017 d'accélérer le déploiement du DAB+, technologie déjà lancée au niveau local dans plusieurs villes mais jusqu'ici boudée par les grandes radios commerciales. Dans ce cadre, il a lancé à l'automne dernier un appel à candidatures pour des fréquences à l'échelle nationale, qui a cette fois suscité l'engouement de plusieurs groupes privés. Il avait reçu en tout une quarantaine de dossiers pour 24 fréquences à répartir.
Radio France n'avait pas déposé de candidatures dans cet appel d'offres national, mais l'Etat disposait, en vertu de la loi, de la possibilité de préempter des fréquences au bénéfice du groupe public. La décision annoncée par M. Riester signifie qu'il ne reste plus au CSA que 18 fréquences nationales à attribuer, sur les 24 prévues dans l'appel d'offres.
Meilleure qualité et meilleure continuité d'écoute
D'après le CSA, la nouvelle norme DAB+ présente de nombreux avantages pour les auditeurs : son de meilleure qualité ("J’ai l’impression que quelqu’un joue de la guitare à côté de moi"), meilleure continuité d’écoute en mobilité ("Je ne perds pas ma radio préférée quand je conduis"), arrivée potentielle de nouvelles stations ("Pas mal cette nouvelle station électro !") et enrichissement du flux audio par des données numériques associées ("J’ai adoré ce morceau et j’ai toutes les infos !").
Pour les diffuseurs, la norme DAB+ permettra aussi une réduction des coûts car plusieurs stations pourront émettre sur une même fréquence. Le nombre de radios pourrait donc augmenter ainsi que l'aire de couverture : "les radios nationales obtiendraient pour leur part une surface de couverture comparable à celle que leur offre aujourd’hui les Grandes Ondes, mais à un coût inférieur", explique le CSA sur son site. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel annoncera mercredi les noms des radios privées qui seront autorisées à aller sur la RNT.
Maxime Tellier
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Confirmée par la page du Monde
Les six antennes de Radio France seront en numérique sur la « DAB + », annonce le gouvernement
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel doit bientôt annoncer les résultats d’un appel d’offres pour déployer la radio numérique terrestre (RNT) à l’échelle nationale.
« Nous avons pris la décision de réserver six fréquences pour toutes les antennes nationales de Radio France » – France Inter, Franceinfo, France Culture, France Musique, Fip et Mouv’–, qui leur permettront de diffuser en DAB + à l’échelle du territoire, ainsi que des fréquences locales « pour les antennes de France Bleu », a dit le ministre sur France Culture, soulignant que « c’est une ambition très forte en matière d’audiovisuel public ». « L’engagement du gouvernement est fort dans cette nouvelle technologie », a-t-il affirmé.
« Améliorer la qualité du son et enrichir les contenus »
La technologie DAB + de radio numérique hertzienne, complémentaire de la bande FM, « va permettre d’améliorer la qualité du son et d’enrichir les contenus de radio », à l’image de ce que la TNT a apporté à la télévision, a plaidé le ministre. Meilleure qualité sonore (stéréo ou multicanal), ajout de données synchronisées ou non avec la radio (textes défilant, images, informations, sites Web, etc.), enrichissement de l’offre radiophonique (plus de stations qu’en FM), coût de diffusion inférieur à celui de la FM… La radio numérique terrestre (RNT) a des atouts certains qui plaident en sa faveur.
Face au numérique, la radio fait de la résistance
La PDG de Radio France, Sybile Veil, a applaudi l’annonce de Franck Riester. « Ce choix technologique d’avenir va permettre d’améliorer l’accessibilité de nos radios publiques à tous les Français », a-t-elle déclaré dans un message publié sur Twitter.
Le CSA a décidé en 2017 d’accélérer le déploiement du DAB +, technologie déjà lancée au niveau local dans plusieurs villes mais jusqu’ici boudé par les grandes radios commerciales. Dans ce cadre, il a lancé à l’automne un appel à candidatures pour des fréquences à l’échelle nationale, qui a, cette fois, suscité l’engouement de plusieurs groupes privés. Il avait reçu en tout une quarantaine de dossiers pour 24 fréquences à répartir. Radio France n’avait pas déposé de candidatures dans cet appel d’offres national, mais l’Etat disposait, en vertu de la loi, de la possibilité de préempter des fréquences au bénéfice du groupe public. La décision annoncée par M. Riester signifie qu’il ne reste plus au CSA que 18 fréquences nationales à attribuer, sur les 24 prévues dans l’appel d’offres.