Avant de quitter incessamment la présidence du Conseil supérieur de l'Audiovisuel, Monsieur Michel Boyon, son ancien président, a fait parvenir la réponse suivante à Razzy Hammadi, député de la Seine-Saint-Denis, qui s'inquiétait, à la suite de notre intervention, de la qualité de la réception de la bande FM sur sa circonscription...
Avec un aplomb ahurissant, Monsieur Boyon reprend dans sa réponse à un élu du Parlement, les arguments éculés qui nous sont présentés depuis dix ans et n'hésite pas à renvoyer vers un document de pacotille que cette haute Autorité avait eu l'audace de publier en 2005 et qui n'avait pas rendu plus crédible - c'est le moins qu'on puisse écrire - le CSA aux yeux de la population autour de la Porte de Bagnolet (le document est disponible ci-dessous).
Cette position du CSA, de son ancien président (il quitte son poste demain), mais aussi de ses services qui ont préparé ce courrier, est non seulement déplorable, après toutes ces années de combat, elle est inadmissible pour les 200000 riverains qui n'ont simplement pas accès correctement à la radio : elle révèle les carences en matière de dialogue démocratique que cette instance devrait pourtant s'imposer.
Au-delà, elle exprime le discours technocratique qui nous a été asséné depuis le début du mouvement – il y a dix ans -, et un véritable déficit démocratique de cette Haute Autorité qui mobilise les Sans Radio face à une injustice que l'ensemble des élus des territoires concernés, pourtant unanimes, ont déplorée (en particulier lors de la conférence les réunissant le 2 avril 2009)
Il faut souligner aujourd'hui que Michel Boyon avait été jusqu'à refuser, en août 2009, d'accueillir, à leur demande et sur ce sujet, M. Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris, et Claude Bartolone, alors président du conseil général de Seine-Saint-Denis et député.
Cette position justifie, une fois de plus, nos efforts pour défendre inlassablement ce dossier.
Nous sommes dans l'attente, aujourd'hui, d'un réel changement de ton de cette instance, avec l'arrivée de M. Schrameck.
...Et d'un fonctionnement de l'instance qu'il va désormais présider, ancré dans des valeurs démocratiques et de respect du citoyen de la République...
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